Karl Lagerfeld a décidément le chic pour faire grincer les dents... Après avoir jugé la chanteuse Adèle "un peu trop grosse" (puis s'être excusé), le voici aujourd'hui balayant d'un revers de main le problème de l'anorexie dans le milieu du mannequinat...
Si la plupart des filles évoluant sur les podiums doivent leur morphologie de brindille à un métabolisme élevé ou tout simplement à leur jeune âge, les autres n'ont bien souvent d'autre choix - pour réussir à se glisser saison après saison au sein de vêtements frôlant la taille "-1" - que de réduire drastiquement leurs apports en calories.
Un état de fait corroboré par de nombreux témoignages, tels que le documentaire "Picture Me" de Sara Ziff ou les déclarations en 2010 de Coco Rocha, qui avoua avoir vu les shootings se raréfier drastiquement au fur et à mesure que son corps d'adolescente se transformait en corps de femme.
Un problème qui ne laisse désormais plus indifférente la fashion sphère, qui reconnaît aujourd'hui - après des années d'omerta - avoir un rôle à jouer aussi bien dans la protection de la santé des mannequins qu'au niveau de l'image de la femme renvoyée à la jeune génération (on pense notamment à la charte "The Health Initiative", signée par 19 rédactrices en chef de chez Condé Nast).
Dans ce contexte, les récentes déclarations de Karl Lagerfeld selon lesquelles l'anorexie "n'aurait rien à voir avec la mode" apparaissent aussi provocatrices qu'hypocrites.
Plutôt que d'essayer de minimiser le problème en mettant en avant le fait que 30% des Françaises seraient en surpoids (contre 1% en sous-poids), Karl devrait peut être penser à proposer à ses mannequins une alternative à la taille 0, ce qu'il leur permettrait de ne pas à avoir à surdoser diurétiques et laxatifs avant leurs séances d'essayage
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire